Le Chateau de Bourges
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 Gigfy - 22 février 1457 - C - TOP (révolte)

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AuteurMessage
Zoyah
sujet acharné
Zoyah


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Gigfy - 22 février 1457 - C - TOP (révolte) Empty
MessageSujet: Gigfy - 22 février 1457 - C - TOP (révolte)   Gigfy - 22 février 1457 - C - TOP (révolte) EmptyMer 31 Mar 2010, 17:37

Juge : Goisse
Procès instruit par : Zoyah

Accusé : Gigfy
Accusation : Duché du Berry


Témoins :


Sanction prononcée par la Cour :
Arrow 4 jours de prison et 3 jours de travaux forcés.



Minutes du procès :

Citation :
Acte d'accusation

****Procès opposant le Duché du Berry à Gigfy, le 22 février 1457 ****


Madame la Juge,


Il est apparu aux services de police du Duché que l'accusé, Messire Gigfy se serait révolté contre la municipalité de Bourges.


Le délit se serait déroulé le 22 février 1457 devant la mairie de Bourges.


L'accusé est un artisan domicilié à Bourges, Duché du Berry.


Le maire de Bourges, messire Napoleon_Louis qui faisait partie de la maréchaussée volontaire à contribué à mater cette révolte et s'est empressé de déposer une plainte à l'encontre de l'accusé.

Voici le rapport détaillé

*dépose un dossier sur le pupitre de la juge*


**********rapport de police***********

** I. Dépôt de plainte et témoignage de Napoleon_Louis

https://i.servimg.com/u/f68/12/38/19/72/napo10.jpg

https://2img.net/r/ihimizer/img203/36/sanstitrefkz.jpg


*************************************************************


De ce fait, l'accusé a transgressé la loi suivante :

Extrait de loi :

" Constitue un acte de trouble à l�ordre public, toute perturbation au bon ordre, à la sécurité, à la salubrité et à la tranquillité publique (extrait du droit coutumier établi par Volpone et Arnvald en 1451)
"


A cet effet, je vous demande de reconnaître Messire Gigfy coupable de Trouble à l'Ordre Public.


Je rappelle que le prévenu possède des droits :

I.
Rester en liberté jusqu'à la fin du procès, seulement si l�accusé n�est pas déjà sous le coup d�une condamnation précédente et purge déjà une peine. Auquel cas, ses geôliers le conduiront au tribunal afin qu'il puisse se défendre s'il le souhaite.

II.
Se faire représenter, à titre gracieux, par un des avocats membre du cabinet les Avocats du Dragon (http://forum.lesroyaumes.com/groupcp.php?g=1731&sid=myd2riKadLt5sOBDTPHSXQgCk)


Afin que justice soit rendue, Madame la Juge, je demande les peines suivantes :

- 5 jours de prison
- 3 jours de travail forcés à la mine de fer de Bourges


Fait le 22 février 1457, à Bourges
Pour le Duc du Berry, Gilgaalad, Baron de Chaillac, dict. "Gilou"
Zoyah, Procureur du Berry


Citation :
Première plaidoirie de la défense

Gigfy pénétra, l'esprit un peu embrumé, dans l'enceinte du tribunal. Oh ben quoi, il s'était fait gauler, évidemment... pas très malin. Mais bon, il avait renoncé à être malin, c'était trop fatigant. Et puyis de toute façon il était tellement dans la mouise, alors autant prendre du bon temps... il se secoua les puces, qu'il avait relativement nombreuses dans sa barbe fournie, et se redressa:

"Bonjour m'sieur dame!" prononça-t-il en entrant dans la salle où, s'il avait bien compris, se tiendrai son procès. D'un regard placide et aussi bovin que possible, parce que c'était le regard qui, d'expérience, économisait le plus d'énergie, il parcourrut la salle: pas grand'monde apparemment... ah si, un type qui lui disait vaguement quelque chose... petit coup de coude discret au maton à sa droite, lequel le regarda illico avec un air de dogue enragé:

"Holà pépère, du calme, 'vais pas me risquer à te faire de mal,tu vaux deux fois plus que moi en muscles et deux fois moins en cervelle... Dis moi plutôt qui est le messire là bas, qui semble-t-il vient de faire sa déposition?"

Alors que le cerbère perplexe essayait de démêler si la phrase précédente tenait du compliment ou de l'insulte, L'accusé se tourna vers l'autre gardien, qui lui répondit:

"C'est le maire, graine de vaurien!"

"Ah ouaaaaiiiis, pas bête, me rappelle maintenant, j'avais voté pour lui en plus... un petite complexion, pas beaucoup de cheveux sur la caillou... ouais ouais, 'me souviens. Il a pas l'air content dites donc..."

Ces commentaires devaient porter sur les nerfs du premier gardien, sans doute parce qu'il ne comprenait pas le mot "complexion", selon l'accusé... D'ailleurs l'accusé lui-même n'était pas bien sûr de la définition, mais ça faisait classe, c'était ce qui comptait. Bref, c'est un peu vivement qu'il fut appelé à la barre. On lu un tas de machins qu'il n'écouta que d'une oreille distraite, et dans lesquels il compris vaguement qu'il avait droit à un avocat... "curieux" songea-t-il. "Moi aussi j'ai été avocat, je crois". Mais cela appartenait au passé...

Entendant qu'on appellait la défense à la barre, il se dirigea lentement vers ladite barre, songea d'un coup qu'il aurait bien eu envie de passer en un endroit discret histoire de se soulager, et demanda candidement "heu... c'possible une petite pose histoire de... vous voyez?"

Silence glacial. Bon apparemment, il faudrait attendre la fin de l'audience. Le roux barbu en profita pour dévisager le juge. LA juge plutôt. Wow. Tilt. Player targeted by an arrow on the heart. Removed process. Bip. Bip.

Bon alors qu'il se passait des choses pas trop claires dans son esprit, l'accusé compris l'idée générale, à savoir que la juge était plutôt du genre ultra belle. Ca n'arrangeait en rien son affaire, mais au moins ça adoucissait la situation. Espérant vaguement qu'elle était aussi chargée du suivi des prisonniers après condamnation, et de leur réinsertion dans le milieu, il commença donc sa défense:

"Alors... ma dame que ce jour soit rayonnant pour vous, bon on m'accuse d'avoir attaqué la mairie, c'est ça?

*Regard vers le procureur. Ah non, c't'une procureuse... fort bien faite de sa personne aussi, d'ailleurs... c'était à vous donner l'envie d'aller au tribunal. Mais reprenons*

"Tout d'abord je n'ai pas eu d'accès à auicun dossier donc j'aimerai bien savoir quelles sont les preuves contre moi... enfin je suppose que c'est dans les quelques documents que vous avez dans vos grâcieuses mains, Votre Honneur... pourriez-vos avoir l'amabilité de me les présenter ultérieurement? Etant mon propre avocat, je pense y avoir droit"

*Il se rappela alors que du temps où lui-même avait tenté d'être avocat, il s'était affublé du sobriquet "avocat du diable". Cela le fit sourire et il poursuivit de sa voix habituée aux chants et à la musique... ah tiens, encore une chose dont il se souvenait... il eu une pensée nostalgique pour sa guitare arabe laissée chez lui et repris*

"Ensuite, "attaquer" la mairie me semble un bien grand mot. Personnellement je suis passé à proximité de la mairie à une heure assez tardive, avec une cape et un masque parce que j'ai toujours peur de me transformer en loup-garou si les rayons de la Lune me touche, vous comprenez?"

*Ahem... pas crédible du tout. Cela dit, il n'avait qu'une vague idée confuse de ce qui s'était passé la veille. Ouais, il avait un peu le cafard. Il se souvenait qu'il avait décidé de faire un truc juste pour emm**der le monde. Mais ils semblait plutôt gentil, le monde là... pourquoi avait-il voulu faire ça? Curieux, vraiment... enfin bon, aller expliquer soi-même qu'on est à moitié dérangé pour justifier ses actes criminels, il y avait mieux comme concept... mais bon autant rigoler un peu dans ce cas. Devinant l'air un peu dubitatif de l'assistance il explicita, avec une voix la plus candide possible:*

"Ben oui... vous savez pas ça? Les roux, ils portent le mal en eux, ils peuvent se transformer en loup-garou quand ils sont touchés par les rayons de la Lune, on m'a toujours dit ça... moi ma famille a été gentille avec moi elle ne m'a pas tuée à la naissance..."

*Ca par contre c'était crédible. Des sottises pareilles sur les roux se transformant en grandes machines à tuer il en avait entendu pas mal, il s'en rappelait. Pour peu que les gens d'ici soient aussi arriérés que dans certains coins du pays on le croirait. Bon du coup on le tuerait, remarquez, donc c'était peut-être pas le bon plan. Mais baste, au moins, il mourrait innocent, bon point pour le paradis solaire...*

"et donc vêtu de la sorte je passais près de la mairie, avec mon couteau pour le fromage car j'ai toujours un petit creux vers primes... Le truc bête c'est que j'avais oublié le fromage, mais bon... tout le monde peut être distrait, non?"

*Sourire rayonnant à la Juge. N'eussent été les yeux pétillants de malice, la pose était parfaite.*

"Et à cet instant on me tombe dessus à bras raccourcis... moi;, forcément, j'ai essayé de me défendre... j'ai réussi à me défaire des griffes de mon agresseur et je me suis enfui... et deux jours plus tard, badaboum, on m'apprends que je suis convoqué au trinunal en tant qu'accusé! C'est moi la victime et je me retrouve accusé! C'est un peu fort non? Mais que fait monsieur le maire, lui qui n'a même pas su assurer la sécurité d'un concitoyen à deux pas de la mairie... Mais mon agresseur on a eu pour son compte, je vous assure... il doit encore avoir les marques des coups que je lui ai assené, tient..."

*Il se sentait de grande dispositions pour le numéro du râleur de première, c'était certain. En attendant, quelque chose dit par le procureur au tout début du procès remonta à la surface de son esprit confus:*

"Heu... attendez... vous avez dit que je m'appellai comment déjà? Parce que je vous ai pas dit mais ya un truc tout bête qui m'embête depuis un certain temps: 'me souviens plus de mon nom..."

Citation :
Réquisitoire de l'accusation

**Rien de tel que cette affaire pour changer le quotidien du tribunal et le sortir de ses monotones affaires d'esclavagisme et d'escroquerie. Cerise sur le gâteau, l'accusé était présent et la victime aussi. Ce constat fit éclore un sourire délicat teinté de satisfaction sur les lèvres sanguines de la proc. La brunette fit courir longuement son regard azuré sur l'assemblée...pas grand monde....peu importe, le procès suivrait son cours. Elle écouta les revendications de la victime....décidément...celui-là....elle avait vraiment du mal à le supporter. D'ailleurs ces temps-ci, il était curieux de constater que les griefs à l'égard du tribunal et les agressions épistolaires venaient plus des victimes que des accusés qui étaient soit absents, soit repentis.
Combien de "j'exige qu'il soit mis en prison et qu'il paye pour ce qu'il m'a fait et m'a volé ! »...exige...Zoyah toute à ses pensées émit un léger grognement moqueur...Elle songeait souvent lorsqu'elle entendait ce genre de propos que lorsqu'on est assez benêt pour se promener seul avec toute sa fortune pour seule compagnie sur les routes d'un Duché qui se remet difficilement de la guerre, c'est déjà bien gentil que les autorités se donne la peine de traquer les agresseurs et les mettent en procès.
Le maire avait terminé de témoigner de son agression et de la tentative de révolte qu'il y avait eu devant sa mairie que vint le tour de l'accusé.
La jeune femme se pencha légèrement afin de mieux observer l'homme. Norf ! Il avait l�air un peu perdu songea-t-elle. Pas l'air vraiment méchant, ni de mauvaise foi...peut-être que la tête du maire ne lui revenait pas plus qu' à elle...ou il faisait parti de ces coquins qui en manquent d'action et afin de pimenter leur quotidien tenter de se révolter ...à moins qu'il avait fait un pari stupide...La proc se montra donc attentive à l'histoire de l'accusé. Et qu'elle histoire !
La surprise se lisait aisément sur son visage opalin, ses yeux s'écarquillaient sous l'étonnement qui était le sien...des roux qui se transforment en loup-garou ...ce n'est pas les Auvergnats qui se transforment en loup-garou normalement ? Un doigt délicat se posa sur la lèvre inférieure afin de donner l'impression qu'elle prenait au sérieux les dires du dit Gigfy...ou quelque chose comme ça. Ses perles azurines tombèrent sur ses écrits afin de vérifier...ah oui...c'était bien le nom que lui avait donné le maire de Bourges...Gigfy.
"M'enfin...il va arrêter avec ses histoires de rouquins ! " ... grondait intérieurement la brunette dont la meilleure amie était rousse. Jamais, non jamais Nenette n'avait fait le moindre mal...une mine contrariée se grave sur son visage tandis qu'elle écoute le reste de la plaidoirie.
L'accusé termine son discours par une question...**

"Heu... attendez... vous avez dit que je m'appellai comment déjà? Parce que je vous ai pas dit mais ya un truc tout bête qui m'embête depuis un certain temps: 'me souviens plus de mon nom »

**"Ah...ben c�est la meilleure ça"... pensa Zoyah en se retourna vers Napoleon-Louis qui lui avait communiqué le nom du révolté. Ben voilà...elle ne s�était pas méfiée et avait pris la déposition sans guère plus questionner le maire que sur ce qu�il s�était passé...elle n�avait même pas songé à lui demander comment il connaissait l�accusé. Tant pis...elle devrait broder....et comme elle était habile couturière, ça tombait bien
Zoyah se leva, lissa sa robe noire de procureur et s�avança à la barre en lorgnant légèrement sur l�accusé....des loup-garou..pffff....elle aurait tout attendu, cela avait au moins le mérite de la sortir du train-train habituel et à cet effet, elle lui adressa un fin sourire....elle marqua un arrêt puis obliqua vers l�accusé et se penchant vers lui**
Gigfy ....c�est comme ça qu�il vous a nommé en déposant plainte....Gigfy...lui dit-elle. Il semblerait que votre gentille famille ait redouté que vous ne commettiez quelques méfaits en vous transformant en Loup-garou car ils ont brodé votre nom au dos de vos vêtements...dit-elle sans réelle conviction et plus par taquinerie.
**La jeune femme étouffa un rire légèrement amusée et se dirigea rapidement à la barre*
Madame la Juge,

Gigfy le Loup-garou...hum...*toussotements*...comparait devant vous car il s�est révolté devant la mairie de Bourges.
Observez qu�il ne nie pas les faits...ceci dit, il prétend que ce sont les miliciens menés par le maire qui l�auraient attaqué les premiers.
*Une expression dubitative se fige sur le visage de la proc*
Dans la mesure où les miliciens n�attaquent uniquement en cas de révolte, Messire Gigfy a certainement dû faire quelque chose pour qu�ils pensent qu�ils aient à faire à une révolte.
On peut éventuellement admettre qu�un des miliciens ait pu faire une méprise, mais là il s�agit du maire de Bourges et je doute qu�il s�amuserait à attaquer ses concitoyens parce qu�ils pique-niquent devant la mairie ...à moins que l�odeur du fromage l�importune fortement, mais comme il n�y en avait pas.
Et au vu du discours de l�accusé ...les loups-garous ...toussa toussa...je m�interroge un peu sur la santé ...euh... « .mentale » *le mot est murmuré*.... de cet homme.
*Elle reprend plus vivement*
Il semblerait surtout qu�il n�avait pas toute sa tête le jour où il s�est révolté et qu�il est, ce jour, bien en peine d�expliquer son geste, mais les faits sont là ! Et je vois mal un maire fraîchement élu venir inventer cette histoire, mettant alors à mal sa popularité déjà fortement malmenée , auprès de ces concitoyens. ...c�est vrai quoi ! ...A peine élu...et paf une révolte...c�est un peu la honte.
*dodelinant de la tête*
A ce titre, je vous demande de reconnaitre Messire Gigfy coupable de Trouble à l�Ordre Publique et je demande une peine....je tiens compte du fait que l�accusé n�est pas nié les faits... de :
- 3 jours à la mine de fer....au moins là, il sera à l�abri des rayons lunaire...*regard en biais à l�accusé*... « encore heureux qu�on n�ait pas une mine d�argent...il aurait été mal le loup-garou »...grogna-t-elle pour elle-même.
- 2 jours de prison afin de l�aider à retrouver ses esprits
Je vous remercie de m�avoir écouté

*la jeune femme repris sa place afin d�écouter la suite *
**la jeune femme reprit sa place**

[/quote]
Citation :
Dernière plaidoirie de la défense

Ah tiens, en fait le petit brun n�avait pas encore déposé� il s�avança, encadré par deux molosses qui formaient un contraste assez saisissant avec la constitution physique du maire...

Le coup classique du petit garçon chétif moqué par ses camarades dans la cour de la ferme qui se rattrape une fois adulte.

Songea un peu méchamment l�accusé. Il commença sa déposition, et fit sourire le roux barbu à la mention de son regard meurtrier. Pour faire bonne mesure, ce dernier pris une pose de psychopathe, sa barbe encadrant un sourire inquiétant, et siffla en direction de l�édile avec un geste rapace de la main:

Pressssieuuux� il nous l�a volé� notre beau couteau� notre cadeau d�anniverssssaire

Puis il repris son air badin standard, la mine rieuse. Ce qui le faisait le plus marrer en fait, c�était la tête de la procureuse au cours de la déposition du maire, qui confirmait l�impression qu�il avait eu après un passage en taverne : personne ne semblait l�aimer, ce maire� comment donc avait-il été élu ?
L�accusé aurait bien voulu réagir à deux trois choses qui lui semblaient incorrectes mais c�était désormais à la procureuse de parler. Gigfy admira le lissage de robe et le maintien, le sourire qui lui sembla quand même un brin carnassier et le troubla au point qu�il faillit manquer le début du réquisitoire :

« Gigfy ....c�est comme ça qu�il vous a nommé en déposant plainte....Gigfy... »

La suite du réquisitoire s�estompa dans son esprit tandis qu�il prononça à haute voix d�un ton monocorde :

Gigfy, ex Chancelier d�Alençon. Une muse morte. Une femme morte. A part ça, ça va.

Cette phrase, il l�avait débitée à chaque arbre, chaque pierre des environs de Bourges pendant ses longues marches solitaires après l�annonce faite par la cousine de sa femme, dans l�espoir de ne pas succomber à la tentation de mourrir. Il avait fait le chemin d�Alençon à Bourges dans le seul but de la rejoindre. Une fois arrivé, il s�était débrouillé pour acheter un champ, s�installer, et partir à sa recherche. Il ne l�avait pas trouvée, et pour cause.
Gigfy pris une grande inspiration et souffla : tout ça était passé, finit. Plus de Liilith, plus d�enfant, mort dans le sein de sa mère à 8 mois de grossesse. Bon. On allait pas repleurer devant cette bande de� de berrichons. Voilà pourquoi il les haïssait, il s�en souvenait. Pour avoir perdu sa femme sur leur territoire. Par leur faute.

Il secoua la tête et regarda à nouveau la procureuse qui avait poursuivi le réquisitoire :

« �prétend que ce sont les miliciens menés par le maire qui l�auraient attaqué les premiers. »

Il avait manqué le coup des vêtements marqués. Dommage, ç�aurait pu être un point intéressant pour sa défense. Curieusement, il sourit. A Alençon, il avait été ménestrel officiel de la Duchesse, autant dire bouffon étant donné son manque de sérieux chronique. Peu importait la douleur, l�essentiel était de passer du bon temps, et le rire était le propre de Gigfy. On allait tâcher de se dérouiller : apparemment vue la première défense, il avait quelques restes.
Il écouta, toujours souriant, la procureuse démontrer par a plus b qu�il était coupable, certainement. Manque de pot, comme la plupart des femmes ayant de hautes responsabilités, elle ne semblait pas idiote, ce qui fit maugréer intérieurement le fauteur de trouble :

Plus les hommes sont idiots, plus ils ont tendance à rechercher le pouvoir *son regard glissa sur une brune tête et il poursuivit son raisonnement* pour les femmes, ce semble être le contraire. Par Aristote Tout Puissant, ce n�est pas juste !

Apparemment, la thèse du loup-garou semblait présenter des perspectives limitées, ça se présentait mal�remarque piquante et regard en biais de la procureuse vers un Gigfy pressentant la fin� ah tiens elle avait de beaux yeux bleus, nota-t-il au passage, et il darda sur elle son regard émeraude, histoire de ne pas admettre tout de suite la défaite.

Au final 2 jours de prison étaient requis contre lui, ainsi que trois jours de mine� bon la mine ça ne changerait pas grand chose, il y passait ses semaines� la prison c�était plus embêtant� la procureuse regagna sa place, c�était à lui de parler. En se levant, la pressante envie se rappela à son bon souvenir et lui dicta l�introduction suivante:

Ahem� toujours pas de pause pour� ?

Re silence glacial. Ca commence bien. Soupir de Gigfy qui poursuit :

Je tiens d�abord à remercier La dame procureur pour m�avoir rendu mon nom, effectivement je le reconnais� ça fait plaisir, et je suis disponible pour travailler chez vous quand vous voudrez en guise de remerciement� dimanche après la messe, par exemple ? C�est entendu.

Il inclina le buste vers la femme en robe noire et poursuivit :

Or donc, Messire le maire (courbette) affirme que je me suis débattu avec violence et que je l�ai écharpé� apparemment il se plaint qu�il portera les marques à vie, d�après les pièces que vous avez bien voulu me faire parvenir, Votre Honneur (regard vers la juge). Il faut dire que dans le noir, on ne vois pas grand�chose, et c�est quand même pas de bol que messire le maire (nouvelle courbette) vienne empaler une partie de son anatomie juste au moment ou je fais un mouvement pour rentrer le couteau dans ma poche. Quel besoin aussi de me serrer d�aussi près? Quand à la pérennité des blessures, vu l�état du couteau, je n�y crois pas trop, tout émoussé et rouillé qu�il est� en revanche je ferai plus attention aux infections si j�étais vous, ça peut être même mortel.. Ma tatie Jaqueline, qui est une peste notoire mais par ailleurs avait quand même des connaissances médicales, me prescrivait un remède à base de chèvrefeuille qui�

Regard rapide sur l�assemblée, apparemment pas palpitée par la composition du remède de tatie Jaqueline. Voire même quelques regards intéressés à l�évocation d�une possible disparition de l�édile. Rhooo, bande de vautours ! Songea Gigfy. Il bifurqua :

..je vous en parlerait peut-être à ma sortie de prison, messire le maire (re courbette). Ahem� où en étions nous ? Ah oui, mon interpellation� Bah j�ai ptet fait deux trois bricoles qui ont pu leur paraître suspectes� forcément, quand on est pas large d�esprit, un type qui arrive après minuit et essaie d�ouvrir de force la serrure de la porte de la mairie avec son couteau, ça inspire des doutes mais bon� j�aurai supposé monsieur me maire (quatrième courbette) plus compréhensif et ouvert aux passes-temps de ses concitoyens� bwarf. Disons que j�ai un peu craqué sur ce coup-là� mais je suis passé ya pas longtemps devant une annonce à la mairie, et lui aussi est un peu craignos des fois, �faut pas croire� « payez vos impôts sinon je mords ! » ou un truc comme ça� après étonnez-vous que le malheureux citoyen déjà privé d�identité, oppressé par l�angoisse noire de l�inconnue subconscientielle hypocondriaque de son moi quelque part au niveau de son vécu, craque devant l�intransigeant oukase municipal�

Il repris haleine. Subconscien� subcon�enfin le mot machin, là, c�était bien délire, il aimait. Son baptiseur lui avait bien dit qu�il aurait fait un tabac au séminaire, avec sa conversation. Gigfy rit un instant, sans se soucier le moins du monde du potentiel effet de sa conduite sur l�assistance, et conclut :

En bref je reconnais mes torts, no souçaille, par contre apparemment l�acte�objectivement sorti de son contexte (à savoir : renverser le maire) rencontre un écho certain aurpès d�une part de la population, �faudrait que le duché y réfléchisse� bon je mentirai si je disais que l�épanouissement de Bourges était mon objectif principal en allant me ballader du côté de la mairie cette nuit là, mais enfin j�ai tellement mal organisé le schmilblick pour qu�on puisse un instant croire à la volonté de piller la mairie�

Invoquer sa propre incompétence pour tenter de soulager sa peine, c�était assez hard, mais Gigfy avait abandonné son amour-propre le jour où il avait fait sa première grosse blague au château d�Almençon, dans le bureau du duc, puis dans les latrines� une petite pensée émue pour Belialith et il tenta de négocier la peine:

Bon, j�aurai une pitite faveur à demander� je peux pas purger ma peine de mine à la mine de pierre plutôt ? J�y travaille toujours habituellement� un souvenir de l�Alençon où il n�y en a pas : on passait tellement notre vie à en chercher dans tout le royaume là bas que je me tape un kiff intégrale à la carrière ici�

Ce que Gigfy ne disait pas, c�est qu�il en avait profité pour aménager une petite cache pépère dans la carrière avec vin, cochonnailles et poulets, et que tant qu�à faire ce serait plus peinard pour lui d�aller se la couler douce trois jours là bas en touchant sa paie à faire la sieste et manger� et puis composer aussi. Des poèmes pour commencer, il n�avait pas d�instrument sous la main. Mais ça lui manquait.

La demande étant a priori avantageuse pour le duché (salaire moins cher, et si le duché s�avisait de noter que la différence était minime, il discréditerait du même coup l�effort promotionnel fait en faveur de la mine de fer en montrant implicitement à la populace qu�il les gavait avec du flanc par leur mirifique augmentation de 0.25 écu. Enfin c�était l�impression de Gigfy) Gigfy en vint au point qui l�embêtait vraiment :

Quand à la prison� heu� comment dire� j�aime pas trop l�idée� * il tâcha d�emballer la chose * ben oui, parce que les expériences montrent que le climat est très malsain� pas d�aumônier je crois, pas de possibilité d�aller à la messe, le contact avec de vrai délinquants, l�impact sur la santé mentale� * heu, mauvaise idée, ils le tenaient déjà pour barge, sans doute pas à tort, d�ailleurs. Marche arrière : * Enfin je veux dire, déprime, difficulté de la réinsertion�

Quoique. Grand sourire faussement candide vers les belles brunes du tribunal, yeux verts étincelants, barbe lissée :

A moins bien sûr qu�un suivi soit assuré par vos Honneurs, auquel cas je ne saurais que leur faire confiance.. Ahem j�ai fini et m�en remet à votre sage jugement, votre Honneur.

Inclinaison profonde vers le juge, salut de la tête vers la procureuse, courbette moqueuse vers le maire et salut de la main à la foule en délire. Ne manquait que la foule en délire. Il se rassit et pensa à une fontaine géante remplie de bière, poreuse, avec les gouttes tombant une à une sur le sol.

[note hrp: gigfy, à la suite d'une amnoeuvre encore inconnue (cf. JNCP "déplacement spontané") s'est retrouvé à Châteauroux après s'être engagé dans la maréchaussée... A priori ça ne change rien mais il ne s'agit pas d'une fuite.]




Citation :
L'accusation a appelé Napoleon_Louis à la barre

Napoléon-Louis arriva, avec les miliciens, depuis son agression, il ne se promenait plus seul...


C'est bien lui, l'homme qui a tenté de prendre la mairie de force ! Je me souviens bien de son regard meurtrier !!, il c'est débatut lors ce que les miliciens ont essaillé de l'interpeler et me trouvant pres d'eux m'a donner un coup de couteau dans le bras avant d'etre métriser par les miliciens.
J'aurai maintenant à cause de cette homme, des cicatrices irrévocable ! je souhaite qu'il finisse ces jours en prison et n'en revienne pas!


Il alla s'assoir en attendant le reste.

Citation :
Verdict de la Cour

*Goisse attendait que le prévenu arrête de réfléchir si longuement avant d'ouvrir la parole, apparemment cette personne ne réfléchit plus que ce qu'elle ne pense. Après quelques minutes, elle écouta la réquisition du procureur, se leva, se gratte la gorge en fixant l'accuser.*

Messire,

Vu le regard qui vous à trahi envers notre procureur, je vois que vous avez envie de passer du temps près d'elle. C'est pour cela que je pense que vous pourrez rester 1 semaine près de nous. En effet, les révoltes que l'on aime ou non le maire en place sont strictement interdite en nos terres! Et j'espère bien que la peine que vous allez subir ne vous fera plus recommencer.

C'est pour cela qu'en vertu de votre statu d'artisans, qui êtes censé montré l'exemple aux paysans je vous condamne à 4 jours de prison ainsi que de 3 jours de travaux forcés et rémunérés dont vous devrez fournir les preuves de travail a la police municipale.

Dura lex, sed lex!

Fait à Bourges le deuxième jour du mois de mars de l'an de Pâques 1457
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