Le Chateau de Bourges
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 Jades - Le 4 janvier 1456 - C - TOP (Lance)

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AuteurMessage
Escalibur2
sujet acharné
Escalibur2


Nombre de messages : 2133
Date d'inscription : 15/08/2007

Jades - Le 4 janvier 1456 - C - TOP (Lance) Empty
MessageSujet: Jades - Le 4 janvier 1456 - C - TOP (Lance)   Jades - Le 4 janvier 1456 - C - TOP (Lance) EmptyMar 17 Fév 2009, 20:30

Citation :
Jades - Le 4 janvier 1456 - C - Trouble à l'ordre public

Juge : Ysandre

Procès instruit par : Berruyer

Accusé : Jades
Accusation : Berruyer (Procureur)

Témoins de la défense : Aucun
Témoins de l'accusation :


Sanction prononcée par la cour : Coupable - Amende de 24 écus
Verdict le 17 janvier 1456


Acte d'accusation a écrit:
Procès opposant le Duché du Berry à Jades, le 04/01/1456

Votre Honneur,

Les services de la maréchaussée du Duché du Berry m'ont signalé le fait suivant:

Une certaine Dame, nommée Jades de Chesnais a demandé une autorisation pour circuler en lance sur les terres Berrichonnes.

L'autorisation a été refusée.

Hors, il a été constaté le fait suivant :

L'accusé a été aperçu, en lance, à Châteauroux (https://i.servimg.com/u/f79/11/99/35/89/jades10.jpg) transgressant ainsi la loi suivante :

« 20. L'appartenance à une lance, corps d'armes ou armée non reconnu et présent au Berry est un trouble à l'ordre public. (Loi faite sous georgepoilu le 02 octobre 1454).

Pour ces raisons, nous vous demandons de reconnaître Jades de Chesnais coupable de trouble à l'ordre public.

Droits du prévenu :
- Se faire représenter, à titre gracieux, par un des avocats membre du cabinet les Avocats du Dragon.
(http://forum.lesroyaumes.com/groupcp.php?g=1731&sid=myd2riKadLt5sOBDTPHSXQgCk)

Afin que justice soit faite, je demande les peines suivantes :
- 2 jours de prison
- 50 écus d'amende

Les peines requises seront ajustées lors du réquisitoire en fonctions des témoignages des diverses parties.

Fait le 4 janvier 1456, A Bourges
Pour le Duc de Berry, Georgelepoilu
Berruyer, Procureur du Berry

Première plaidoirie de la défense a écrit:
Votre honneur,

Point d'avocat ne sera nécessaire. Pour la simple raison qu'il s'agit la d'un confusion. Il y a deux jours j'ai pris contacte avec Dame Zorah, après consultation de Dame Escalibur2, pour lui demander l'autorisation de traversé votre terre en lance.
Je me dirige vers le duché du Limousin, au nom de l'ordre royale des dames Blanche pour aider de tout mon possible la population limousine à lutter contre la peste qui sévit en leur terre. Ainsi vous le comprendrez je ne devait que traversé le Berry.
Malheureusement en chemin ma filleule, Alix.de.Vaisneau qui m'accompagne prit du retard à Tours en raison de plusieurs attaque de brigand sur sa personne. Ainsi j'ai préféré attendre l'enfant dans la sécurité des murs de Châteauroux, j'ai donc de suite écrit à dame Zorah pour l'informer de se contre temps, lui faire ma de ma volonté d'entrée dans la ville et si besoin de détruire la lance pour être conforme au loi Berrichonne.
A l'instant ou je pris connaissance de sa réponse et avait détruit la dite lance le temps de l'arrivée de ma filleul, car je comptais à l'arrivée de cette dernière demandé une nouvelle autorisation pour repartir, pour être conforme au loi. Voici qu'un page ducal m'informe de ma mise en accusation.
Je ne peux que louer la rapidité des services prevotals berrichon mais j'ai bien peur que vous perdiez en ce procès.
Ma lance est détruite, comme vous pourrez le constater, conformément aux demandes prévôtale et votre honneur en temps que vassal d'un noble Berrichon et membre d'un ordre royal de sa majesté Levan le Troisième souffrez que jamais je n'ai ou n'aurai volonté à troublé l'ordre public de vostre duché.
Elle se tu un instant présentant à la cours les courriers échangé avec la Prévôt.

Citation :
Expéditeur : Zoyah de Châteauroux
Date d'envoi : 2009-01-04 02:52:15
Bien le bonjour Madame,

Après consultation de notre Bien-Aimé Duc de Berry, Sa Grasce George Poilu, je vous informe que votre passage est autorisé sur nos terres mais que nous vous demandons de ne pas pénétrer en lance dans nos villages.

Très cordialement

Zoyah
Prévôt du Berry

Citation :
Expéditeur : Zoyah de Châteauroux
Date d'envoi : 2009-01-04 16:50:59
Madame,

Vous pouvez rester à Châteauroux mais vous devez absolument détruire votre lance, sans quoi je serais obligée de transmettre cela au procureur Sire Berruyer si vous ne vous exécutez pas dans les heures qui suivent (avant ce soir :s). Merci de faire cela au plus vite.

Très cordialement

Zoyah
Prévôt du Berry

Si d'aventure vous souhaitez des garanties de ma bonne foi, dame Escalibur2 s'est proposé à témoigner. Si vous souhaitez également la véracité de ma possession de terre berrichonne je peux à votre loisir en informer mon époux pour sa suzeraine.

Requisitoire de l'accusation a écrit:
Votre Honneur,

L'accusé nous parle de peste, soit.
L'accusé nous parle des Dames Blanche, soit.
L'accusé nous parle de filleule, très bien.

*Le procureur entendit des luluements dans la salle, il s'arrêta un instant puis reprit*

Votre Honneur, la justice berrichonne juge des faits, hors, il apparait un fait certain, celui que l'accusé est entré en la ville de Chateauroux en lance.

Au risque de me répéter, votre Honneur, la loi berrichonne stipule:

"L'appartenance à une lance, corps d'armes ou armée non reconnu et présent au Berry est un trouble à l'ordre public. (Loi faite sous georgepoilu le 02 octobre 1454)."

Le rang de l'accusé ne dispense en rien le fait de se conformer à la loi.

Le fait est là, la loi existe, aussi, votre Honneur je demande le maintien des peines demandées lors de l'acte d'accusation.

Merci de m'avoir écouté.

Dernière plaidoirie de la défense a écrit:
*Elle ecouta le discourt du procureur. Certe une loi avait été transgressé, la berry l'aurait t'il su si elle n'avait pas pris la peine de prevenir de son arrivé, de demander autorisation et d'informer la prevot du changement imprevu ? Apres avoir reçu le courrier classique prevotal, que tout voyageur recevait à leur arrivée, seulement le landemin de son arrivée elle en doutait.
Soit à defaut de la rapidité des douanes neanmoins qui furent un accueil agreable, les pigeons de Guyenne et de Lomagne avaient affluer. L'un d'eux lui porta une missave la prevenant de l'anvoir d'un courrier de son epoux de part els main à venir d'un page à son service.
Ce dernier arriva à point nommer.*

Votre honneur,

J'ai bien peur de devoir me repété. Tout a été dit. J'ai prevenu les services de police Berrichon à chacun de mes pas sur votre terre de soite à ne tromper personne et de respecter ce duché et les Berrichons.

Si vous l'accepter l'un de mes gens ici present sur demande de mon epoux va prendre la parole au nom de se dernier pour defendre ma cause*

*Il se présenta respectueusement à la cour et pris à parti de parler au nom du Seigneur de Mareuil sur Arnon avec accord de la Dame Blanche*

Madame la Juge,

C'est le coeur plein d'une amertume profonde ; porté par une incompréhension qui certes, légitimé par mes fonctions de Procureur Royal ne trouvent en réalité réponse que par une déception que j'espère éphémère.
Et si, les quelques paroles prononcées à travers cette missive seront éclairées par une expérience passée.
Elles seront avant tout appuyées par l'amour que je porte à ma femme et par l'attachement profond que j'éprouve pour le Berry.

Si quiconque par un avis divergeant trouverait à redire quant à l'intégrité de celle-ci ainsi que sur l'investissement apporté par la famille de Chesnais envers les terres du Berry. Il découvrirait sur son chemin les baronnies de Chateauneuf sur Cher et d'Aloigny.
Il découvrirait sur son chemin un respect profond pour les institutions du Berry qui, prouveront, encore une fois durant ce procès que la justice du Roy n'est point affaire à prendre à la légère.

J'entends déjà le procureur arguer d'une voix puissante que la Vicomtesse de Lomagne, Dame de Duras et de Mareuil sur Arnon, membre officiée de l'ordre royal des Dames Blanches a transgressé les us Berrichon. Mais n'est-il pas, Madame la Juge, fait mention dans le coutumier du Berry d'une loi inaliénable qu'icelle se fait prénommer

� Du critère du bon père de famille:
Est permise toute action que pourrait commettre une personne normalement sérieuse, raisonnable et soucieuse de ne causer aucun préjudice à autrui. Ce bon père de famille est un homme ordinaire, un homme de la place du marché qui agit en vertu de son bon sens.'

Le bon sens, Madame la Juge, je crains en manquer cruellement, aveuglé par la peur de voir la femme que j'aime croupir dans des geôles humides. Mais ce n'est point l'époux qui parle mais le juriste.

Je demande donc à mon très respectueux collègue, procureur du Berry, en quoi un noble Berrichon représente un danger pour l'intégrité du territoire ?
En quoi représente t'il une menace pour les habitants ? Et de quel droit un noble, qui trouva grâce aux yeux de la baronne Chloe de Chesnais, devrait se voir traiter comme un criminel est enfermé dans une prison imbibée ?

Mais certes, je m'égare, ma démarche était avant tout de prouver à ce tribunal que la Vicomtesse restait inoffensive. Ce que, je crois, j'ai démontré.
Car l'accusation portée à l'encontre de ma femme est claire et je crains, Madame la Juge, qu'à défaut d'exprimer le bon sens, je vois là erreur qu'il m'appartient de ratifier ! Et ce en faisant valoir à vos yeux ce qui ne peut et ne doit pas être accepté. La jurisprudence du Berry ne peut se le permettre.

Je sais pertinemment que la justice n'a point pour vocation à se laisser bercer par des détails. Il sera donc inutile de rappeler à cette cour que l'accusé a, avant tout, suivi la voie du coeur.
Un éminent juriste comme vous, Dame Juge, peut juger un criminel, peut faire arrêter un bandit. Mais il ne pourra jamais contrecarrer l'honneur d'un noble de France qui, voyant un proche dans les mains de vils brigands préféra rester entre les murs de Châteauroux afin de l'attendre et de l'aider.
Si vous veniez à douter de ces propos, j'en prends pour témoin, sa grandeur, Lachainep, Duc de Guyenne ainsi que son excellence le Vicomte Romuald de Vaisneau, officier du Roy.

La loi a été transgressée ! C'est pour cela, je suppose que Madame le Prévost du Berry a fait parvenir à la Vicomtesse une lettre exploitant avec un zèle conséquent la passion qui l'éprouve pour son métier (sans ironie) ? Démontrant, par la même, que les autorités contactent bien les voyageurs pour intimer ceux-ci de détruire la lance dans laquelle ils sont.

Pourquoi contacter la Dame de Mareuil sur Arnon si ce n'est dans un désir de voir cette affaire réglée à l'amiable ? Dame dont la bienséance est telle qu'elle contacta le duc pour obtenir une autorisation. Et ce afin de ne pas se positionner en marge de la loi. Je tiens à rappeler, Madame la Juge, que l'autorisation pour pénétrer sur le sol du Berry fut accordée à la Vicomtesse de Lomagne.

Je souhaite reprendre plus précisément les propos du Prévost :

Citation :
Vous pouvez rester à Châteauroux mais vous devez absolument détruire votre lance, sans quoi je serais obligée de transmettre cela au procureur Sire Berruyer si vous ne vous exécutez pas dans les heures qui suivent (avant ce soir :s). Merci de faire cela au plus vite.

Très cordialement

Zoyah
Prévôt du Berry

Il n'est sans doute pas venu à l'esprit du Prévost du Berry que la Vicomtesse n'avait point réceptionné la lettre ou bien qu'elle n'avait guère eu le temps d'obéir à ses injonctions ? (On a tous une vie hrp). Une deuxième lettre fut envoyée le lendemain mais comble ! Ironie du sort ! Alors que Dame Jades de Chesnais avait bien détruit cette lance. Voici, celle-ci traînée comme un chien devant les tribunaux.

Qu'est-ce, Madame la Juge ? Que ces faits non points daignés de sottises qui poussent un respectable officier Ducal à faire parvenir une dernière lettre d'avertissement à la Vicomtesse et, quelques minutes plus tard, faire arrêter et envoyer celle-ci devant un tribunal alors que lance a été détruite.
De quel droit, si j'ose dire, pouvons nous utiliser des arguments à notre profit en faisant fi du reste ? Car oui, elle a transgressé la loi ! Mais pourquoi, dans ce cas, lui avoir fait parvenir une demande pour détruire la lance ?
La Vicomtesse a toujours fait preuve de respect. Respect qui poussa ma femme a contacté le Duc de Berry pour obtenir une autorisation.
Respect qui poussa ma femme à faire parvenir une lettre au Prévost afin de lui demander l'autorisation de rester en lance dans l'attende d'une enfant dans les bras de brigands ! Respect qui poussa, chaque instant, la Vicomtesse de Lomagne non point en marge de la loi mais soucieuse de la loi.

Je vous supplie de relaxer Dame Jades. Non point par pitié, non point par compassion mais parce que celle-ci est noble du Berry et cela lui confère, certes, des devoirs mais aussi des droits. La loi ne peut être appliquée par un non sens. Car en effet, la lance a été détruite ! Et entendez moi bien. Si par un fait hasardeux, la Vicomtesse devait être condamnée coupable et enfermée dans une geôle telle une gueuse. Nous sauront faire savoir à qui de droit comment les nobles de sa Majesté le Roy de France sont traités.

Avec mes profonds respects,

Arnaut de Chesnais,
Vicomte de Lomagne,
Seigneur de Duras,
Seigneur de Mareuil sur Arnon,
Officier de la couronne,
procureur du Roy.

Merci de votre attention.
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Escalibur2
sujet acharné
Escalibur2


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Jades - Le 4 janvier 1456 - C - TOP (Lance) Empty
MessageSujet: Re: Jades - Le 4 janvier 1456 - C - TOP (Lance)   Jades - Le 4 janvier 1456 - C - TOP (Lance) EmptyMar 17 Fév 2009, 20:32

Procès de Jades de Chesnais : Suite et fin :

Citation :
L'accusation a appelé Zoyah à la barre a écrit:
Votre Grasce,
Je confirme avoir reçu une demande d'autorisation de Dame Jades de Chesnais, voici sa missive :
Citation :
« bonjour ma dame,

je me nomme Jades de chesnais, membre de l'ordre royal des dame Blanche. J'ia voyagé quelque peu avec l'escorte du roy et ce jour je dois me rendre en Limousin. Ainsi je vais traversé votre terre. Je voyage en lance avec Messire fred45, membre de l'ordre royal du saint esprit. Pouvons nous garder notre lance sur vos terres? Nous pouvons éviter les villages dans le cas contraire.

Respectueusement
Jades de chesnais
Vicomtesse de Lomagne »
(https://i.servimg.com/u/f79/11/99/35/89/jades310.jpg)
A réception de cette missive j'ai consulté le Duc de Berry qui a alors accordé son autorisation à circuler sur ses terres en lances mais à ne pas pénétrer dans les villages. J'en ai donc informé la personne concernée. Le lendemain, après que la dame est reçu ma première missive, cette dernière m'a expédier un second pli :
Citation :
Expéditeur : Jades de Chesnais
Date d'envoi : 2009-01-04 16:34:12

Bonjour,

J'ai eu un imprévu. ma filleule qui m'accompagne, damoiselle Alix de vaisneau s'ets perdu en chemin j'ai du entrer à Châteauroux pour l'attendre, environ deux ou troix jours.

Cordialement
Jades de chesnais.
(https://i.servimg.com/u/f79/11/99/35/89/jades210.jpg)
A ce moment là, Jades du Chesnais est parfaitement au courant qu'elle n'était pas autorisée à pénétrer en lance dans Châteauroux, hors elle l'était toujours.
Je lui ai envoyé alors un autre courrier l'avertissant de ce qu'elle encourait et j'ai également transmis son second courrier à Sa Grasce George Poilu qui a de nouveau refusé la lance dans le village et m'a demandé d'ouvrir un dossier concernant l'accusé au Castel de Bourges afin que le procureur en prenne connaissance. La dame à découvert mon second pli en même temps que sa mise en procès soit, mais il s'avère que celle-ci aurait dû dissoudre sa lance dès son entrée dans le village.
Et je tiens à souligner que si cette personne n'avait reçu aucune réponse de ma part, une omission est toujours possible, elle aurait dû alors se conformer à nos lois et dissoudre sa lance.
C'est tout ce que j'ai à dire.
Merci de m'avoir écouté.

Verdict de la cour a écrit:
**Ce verdict-là semblait fort attendu, vu le nombre des proches ou membres de la famille de l'accusée qui tentaient de joindre la juge.
Cette dernière ne retenait cependant que les mots de la Vicomtesse de Lomagne.**

Après avoir prit connaissance de chaque pièce ajoutées à ce dossier, après avoir entendu les différents témoignages concernant l'affaire qui nous réunit icelieu ce jour d'hui, la Cour est prête à rendre son verdict, en âme et conscience.

Jades de Chesnais, je suis bien aise de constater combien vous avez tenté de vous conformer aux règles qui régissent le duché de Berry avant d'y pénétrer.
Respectueusement, vous avez mandé une autorisation de passage sur le sol berrichon à notre prévôt, cependant cette autorisation n'a été acceptée qu'à moitié.
Si votre présence, puisque nul ne pouvait voir en votre personne une menace quelconque, a été acceptée spontanément, il n'en est pas de même pour la garde de votre lance.
C'est ainsi. En Berry, les lances ne pénètrent pas sur nos terres.

« 20. L'appartenance à une lance, corps d'armes ou armée non reconnu et présent au Berry est un trouble à l'ordre public. (Loi faite sous georgepoilu le 02 octobre 1454).

Je salue votre courage et l'altruisme dont vous faites preuve, à s't'heure en vous rendant dans un duché en prise à une calamité afin d'y apporter votre savoir et votre aide précieuse, à s't'heure en décidant de retarder votre périple dans le but, tout aussi louable, de ne point abandonner sur les chemins votre filleule, dame Alix.de.Vaisneau. Néanmoins, je ne comprends pas, alors que les ordres avaient été donnés, avant même votre arrivée, l'entêtement dont vous avez fait preuve en gagnant l'intérieurs des murs de Chateauroux...en lance.
Je vous entends alors que vous dénoncez le fait que vous n'ayez point reçu la seconde missive à temps, cependant m'est avis que quoi qu'il en soit , la lance que vous avez fini par détruire, détail que la Cour considère, bien évidemment, n'aurait déjà oncques eût lieu d'être.
Je présume qu'au fond de vous, un vague regret d'avoir prévenu la prévôté auparavant, avertissant votre arrivée , eût pu germer en votre esprit mais, sachez dame, qu'aucune lance ni groupe armé ne peut passer inaperçu, en aucun cas.
A l'écoute de la missive, rédigée à notre attention par votre époux, je voudrais quelque peu réagir et vous mander de lui rapporter mes propos.
Le sieur évoque l'intégrité ainsi que l'investissement de votre famille envers notre doux Berry et craint que nous en doutions. Sur ce point, rassurez-le. Aucune suspicion de ce type n'a vu le jour.
Votre époux évoque également la loi du critère du bon père de famille, afin d'apporter à votre défense:

"Est permise toute action que pourrait commettre une personne normalement sérieuse, raisonnable et soucieuse de ne causer aucun préjudice à autrui. Ce bon père de famille est un homme ordinaire, un homme de la place du marché qui agit en vertu de son bon sens."

Oui-dà, cette loi est effective en Berry mais ne concerne en rien notre litige.
Si je ne remets aucunement en doutance vos critères de "bon père de famille", il ne m'apparait pas avoir été sérieux, raisonnable ou soucieux de ne causer aucun préjudice à autrui de votre part de n'avoir point répondu à l'injonction qui vous a été faite précédemment par le duc de Berry, Sa Grâce George Le Poilu.
Considérez que l'omission aurait pu par ailleurs sembler suspecte, en ces temps troublés..
Si je me ramentois bien des termes utilisés par votre époux, je dirais que j'entends bien ses craintes, et je gage que la belle et violente amour qu'il vous voue, l'amène, hélas, à avoir une vison quelque peu érronnée de l'affaire qui nous réunis ce jour d'hui.
Pour reprendre ses mots, je gage que vous saurez le lui confirmer, vous n'avez mie été "traitée comme une criminelle" ni "traînée comme un chien devant les tribunaux."
mais bien avec les égards qui vous sont dus.
Par ailleurs, je me désole d'entendre ces mots, je cite:
"Et entendez moi bien. Si par un fait hasardeux, la Vicomtesse devait être condamnée coupable et enfermée dans une geôle telle une gueuse. Nous sauront faire savoir à qui de droit comment les nobles de sa Majesté le Roy de France sont traités"
Qu'ouïs-je donc là? Des menaces? Allons, Ma Dame...
Voilà qui manque nettement de sérieux...
D'aucuns vous diraient que les menaces n'auraient pour effet que d'alourdir les peines, croyez-le bien..

En conséquence et en conclusion, Dame Jades, la Cour se montrera clémente à votre endroit pour toute la bonne volonté dont vous avez fait preuve et ne retiendra pas la demande d'emprisonnement requise.
Néanmoins, les faits étant là, je vous condamne à une amende de 24 écus pour n'avoir point respecté la décision de Sa Grâce George Le Poilu, de détruire votre lance avant de pénétrer à l'intérieur des murs de Chateauroux.

Fait le dix septième jour du mois de Janvier 1456 à Bourges.
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