Cérémonie d'allégeance en Berry - Duchesse Vrocq - Sept 58

Le jeune chevaucheur écouta attentivement les explications du Cornedrue, en manifestant sa compréhension par de vigoureux hochements de tête. Le Monsieur... ah oui, celui qui a les yeux bleus... ou gris ... ou les deux ; la très belle dame : celle aux yeux verts ? Moui, elle est assez belle. Yeux verts, yeux de vipère, comme on dit. Petit-Levan se signe subrepticement, par précaution.
Lui donner la lettre ? Lui donner seulement ? Norf de norf ! Et lui qui la connaît par coeur, et qui espérait bien épater tout ce beau monde en faisant semblant de la lire ! V'là que le Très-haut s'en mêle, par la bouche du seigneur Hugo.

Résigné, il lance un regard de rancune au vicomte et s'avance d'un pas morne vers le messire aux yeux bleu-gris, à qui il tend son parchemin soigneusement roulé dès qu'il le pense prêt à le recevoir.

Il se récite encore une fois le texte, lèvres serrées, avant de retourner près de Messire Hugo, comme il le lui a enjoint.

Citation :

Anne de Culan, Baronne d’Aupic, Dame de La Mure

Nous soussignée, Anne-Blanche Cornedrue de Culan, Baronne d’Aupic, Dame de La Mure, veuve d’Homme_des_bois, renouvelons par la présente notre serment d'allégeance au Berry à travers la personne de Sa Grasce Vroqu, notre suzeraine en Berry par la voix des urnes.
Lui jurons obsequium, auxilium et consilium, dans la mesure de nos moyens ;
Attestons que si un conflit venait à opposer le Duché de Berry à un tiers, prendrions cause pour le Duché de Berry ;
Que si un conflit venait à opposer le Duché de Berry à Sa Majesté Levan le Troisiesme, notre souverain, prendrions cause pour Sa Majesté.

Escrit et signé de notre main à Vienne le premier jour de septembre MCDLVIII

Un messager, l'ayant apporté des missives de Garius, du Frère Bardieu, et de Johanara, Vroqu les déplia, et une fois sa lecture terminé, et après la lecture de l'allégeance de Cricriultras par Llyr, elle répondit à Claudelle

Vicomtesse, pour vos terres d'Issoudun et de Le Blanc, je reçois votre allégeance et vous assure subsistance, justice et protection pour la durée de mon mandat.

Ysabeau avança par la suite, rectrice de l'université dévouée

Dame, pour vos terres de Sury près Léré, je reçois votre allégeance et vous assure subsistance, justice et protection pour la durée de mon mandat.

Vroqu lui sourit et prêta son a attention à Asterie, une amie depuis tant de temps, qui avançait à son tour.

Dame, pour vos terres de Farges Allichamps, je reçois votre allégeance et vous assure subsistance, justice et protection pour la durée de mon mandat.

Vint ensuite Tadek toujours fidèle au Berry

Seigneur pour vos terres des Aix d'Angillon, je reçois votre allégeance et vous assure subsistance, justice et protection pour la durée de mon mandat.

Un petit brouhaha vint du fond de la pièce, et Vroqu vit Hugoruth se pencher et chuchoter à un jeune messager. Selon toutes apparences, ce dernier avait l'air d'hésiter et semblait être contrarié quand Llyr lui prit un parchemin des mains. Vroqu devina que le messager souhaitait lire lui même sa missive et intervint auprès de Llyr à voix basse.

Votre grâce, j'ai l'impression que nous ferions grand plaisir à ce jeune messager en lui laissant lire cette missive, pourrions-nous le laisser faire?

Dis à ta maitresse de la part du Roy d'Armes de France que tu as bien accompli ton métier et que j'acte la réception de son allégeance au Berry que je soumettrais à sa Grasce du Berry dès que peut.

Le soupir poussé par le jeune valet fit trembler les tentures. Bon, d'accord, ce n'était peut-être pas le soupir, mais seulement le courant d'air en provenance de la porte. Mais il plaisait au jeune garçon d'être suffisamment important pour provoquer une vibration des tentures. Il lui plaisait nettement moins de devoir se tenir debout auprès de l'oncle de sa maîtresse. Ça risquait de durer fort longtemps, alors que dehors, l'été donnait encore des envies de courses dans les éteules et de plongées dans le ... comment qu'il s'appelait, déjà, le fleuve ? Ah oui ! le Cher !

Approchez jeune homme et lisez-nous cette missive je vous prie.

Houlà ! Houlàlà ! C'était bien à lui, Petit-Levan, valet de pied de son état, que s'adressait la Duchesse aux yeux verts. Houlà ! Houlà ! Houlàlà !

Bon ! Quand faut y aller, faut y aller. Vas-y mon gars ! Tu en as rêvé, S... euh ... Vroqu l'a fait, ya pus qu'à lire, aneu.

Voilà Petit-Levan qui fait demi-tour, prend des mains du Roy d'Armes, avec un sourire d'excuse et un "faites excuse si j'demande pardon à vot' majesté" à peine murmuré, le parchemin signé par Dame Anne. Dans son émoi, il déroule le parchemin à l'envers, signature en haut. Puis, faisant aller ses yeux de droite à gauche et de gauche à droite, comme il croit l'avoir vu faire au curé quand il lit le Livre des Vertus, à la messe du dimanche, il déclame à tue-tête.

NoussoussignéeAn'Blanch'Corn'drued'CulanBaronned’AupicDam'deLaMur'veuv'd’Homm'desboisrenouv'lonsparlaprésent'not'
sermentd'légeanceauBerryàtravers...

Une grande inspiration, et il repart :

...lapersonn'deSaGrasceVroqunot'suz'rainenBerryparlavoixdesurn'Luijuronsobsequesauxiliairesetqu'ons'illuminedanslam'sur'
d'nosmoyensAttestonsquesiunconflitv'naitàopposerle...

Nouvelle inspiration, voix qui faiblit :
...Duchéd'Berryàuntiersprendrionscaus'pourleDuchéd'BerryQu'siunconflitvenaitàopposerl'Duchéd'BerryàSaMajestéLevanleTroisiesm'not'souverainprendrionscaus'pourSaMajestéEscrit
etsignéd'not'mainàViennelepremierjourdeseptembreèmcédéelvéiii

Ouf !!!! Il l'a dit !
Très fier de lui, hors d'haleine, écarlate et les yeux hors de la tête, Petit-Levan rend le parchemin au Roy d'Armes. Si après ça, Dame Anne ne lui fait pas faire une superbe livrée toute neuve, ce sera à n'y plus rien comprendre !

Le Cygne profita du passage suivant pour finir les contreseings en retard concernant la Province du Berry. Le fait que le héraut plénipotentiaire était en vacances ne dédouaner personne de la bonne gestion de la marche héraldique.

Il finit donc de sabler les documents et les fit passer à sa Grasce du Berry, dès le serment du Vicomte de la Chapelle d'aiguillon finit.

Il s'agit surtout de contreseing concernant le duc sortant.

Citation :

A tous présent et advenir salut.

Par la présente, en vertu des pouvoirs afférant à notre charge, nous LLyr di Maggio et d'Astralgan, dict MontJoy, Roy d'Armes de de France, après consultation du collège héraldique, faisons acte de la demande de Messire Renlie , quant à l'octroi d'un fief de retraite de qualité ducale pour lui-même comme les lois héraldiques l'y autorisent sis au fief nommé Graçayen Berry.

Après recherches héraldiques dument entérinées, le fief de Graçay est bien fief du duché de Berry.

Après consultation d'armoriaux, l'écu se référant au dicte fief est d'azur au lion d'or , soit, après dessin

Par notre sceau, actons ce document comme valide et conforme aux règlements héraldiques .

Fait le Neuvième jour du mois de Septembre de l'an de grâce mil quatre cent cinquante huit, sous le règne de notre souverain bien aimé le roy Levan le troisième de Normandie

Citation :

A tous présent et advenir salut.

Par la présente, en vertu des pouvoirs afférant à notre charge, nous LLyr di Maggio et d'Astralgan, dict MontJoy, Roy d'Armes de France, après consultation du collège héraldique, faisons acte de la demande de messire Renlie, duc de Berry , quant à la destitution concernant les personnes de la noblesse suivantes pour défaut d’allégeance :

• Messire Berruyer de son fief de Bois-Siramé
  
• Messire Bubul27 de son fief de Belâbre

Les fiefs inhérents retournent dans le giron de la province et pourront être réoctroyés selon les Lois et coutumes héraldiques établies.

Par nostre Scel, actons ce document comme valide et conforme aux règlements Héraldiques .

Faict le Neuvième du mois de Septembre de l'an de grasce mil quatre cent cinquante huit, sous le règne de nostre souverain bien aimé le roy Levan le troisième de Normandie

Citation :

A tous présent et advenir salut.

Par la présente, en vertu des pouvoirs afférant à notre charge, nous LLyr di Maggio et d'Astralgan, dict MontJoy, Roy d'Armes de France, après consultation du collège héraldique, faisons acte de la demande de Messire Renlie, duc régnant de Berry, quant à l'octroi d'une seigneurie se trouvant sur les terres de Berry sise au fief nommé Chezelles, à messire Velden.

Après recherches héraldiques dument entérinées, le fief de Chezelles est bien seigneurie de mérite du duché de Berry.

Après consultation d'armoriaux, l'écu se référant à ladicte Seigneurie est de D'or à l'aigle d'azur, becquée, armée et membrée de gueules , soit, après dessin :



Par nostre Scel, actons ce document comme valide et conforme aux reglements Héraldiques .

Faict le Neuvième jour du mois de Septembre de l'an de grasce mil quatre cent cinquante huit, sous le règne de nostre souverain bien aimé le Roy Levan le troisième de Normandie

Citation :

A tous présent et advenir salut.

Par la présente, en vertu des pouvoirs afférant à notre charge, nous LLyr di Maggio et d'Astralgan, dict MontJoy, Roy d'Armes de France, après consultation du collège héraldique, faisons acte de la demande de Messire Renlie, duc régnant de Berry, quant à l'octroi d'une seigneurie se trouvant sur les terres de Berry sise au fief nommé Aize, à dame Vroqu.

Après recherches héraldiques dument entérinées, le fief d'Aize est bien seigneurie de mérite du duché de Berry.

Après consultation d'armoriaux, l'écu se référant à ladicte Seigneurie est de D'azur au lion d'argent armé et lampassé de sable et à la bordure engrêlée de gueules , soit, après dessin :



Par nostre Scel, actons ce document comme valide et conforme aux reglements Héraldiques .

Faict le Neuvième jour du mois de septembre de l'an de grasce mil quatre cent cinquante huit, sous le règne de nostre souverain bien aimé le Roy Levan le troisième de Normandie

Citation :

A tous présent et advenir salut.

Par la présente, en vertu des pouvoirs afférant à notre charge, nous LLyr di Maggio et d'Astralgan, dict MontJoy, Roy d'Armes de France, après consultation du collège héraldique, faisons acte de la demande de Messire Renlie, duc régnant de Berry, quant à l'octroi d'une seigneurie se trouvant sur les terres de Berry sise au fief nommé Déols, à dame Claire_g.

Après recherches héraldiques dument entérinées, le fief de Déols est bien seigneurie de mérite du duché de Berry.

Après consultation d'armoriaux, l'écu se référant à ladicte Seigneurie est de Fascé d'or et de gueules , soit, après dessin :



Par nostre Scel, actons ce document comme valide et conforme aux reglements Héraldiques .

Faict le Neuvième jour du mois de Septembre de l'an de grasce mil quatre cent cinquante huit, sous le règne de nostre souverain bien aimé le Roy Levan le troisième de Normandie

Il conviendrait, vostre grasce de faire quérir les nouveaux nobles du Berry afin qu'il fasse leur prime allégeance et ceu afin de profiter de la subsitance des dicts fiefs au plus vite. Voulez vous que je fasse quérir les impétrants au plutôt ?
A part vous même bien entendu qui devrait attendre la fin de votre mandat et donc un régnant suivant autre que vous même pour la faire cela va de soit.

Gilberg, alors que la salle était encore bien vide, s'était approché. Malheureusement, en s'approchant pour saluer discrètement sa sœur, il avait été bousculé et avait trébuché. Rien de bien grave, hormis pour l'amour-propre du vicomte, mais il avait préféré laisser passer l'incident, en se faisant oublier. Lorsque plusieurs se furent approchés, il s'avança donc à nouveau à son tour vers le trône ducal.

A son habitude, se plaçant devant la duchesse, il ploya le genou, la tête tout d'abord baissée. En la relevant, il ne put empêcher un léger sourire de se dessiner sur ses lèvres. Ce fut néanmoins d'une voix assurée qu'il dit :

Moi, Gilberg, par la grâce de Dieu vicomte de Bretagne, renouvelle mon allégeance et celle de mes terres au Berry. Que sa duchesse trouve auprès de moi assistance et conseil, et si le besoin s'en faisait sentir, mon épée et les forces de Bretagne pour défendre notre terre.

Regardant la duchesse, il attendit que celle-ci l'invite à se relever.

Le Roy d'armes intervint de nouveau et Vroqu lui prit les documents des mains.

Citation :

Il conviendrait, vostre grasce de faire quérir les nouveaux nobles du Berry afin qu'il fasse leur prime allégeance et ceu afin de profiter de la subsitance des dicts fiefs au plus vite. Voulez vous que je fasse quérir les impétrants au plutôt ?
A part vous même bien entendu qui devrait attendre la fin de votre mandat et donc un régnant suivant autre que vous même pour la faire cela va de soit.

Je vous saurai gré en effet votre Grâce et vous en remercie par avance.

Lui sourit et prêta son attention à Gilberg qui se présentait à présent. Elle fut rassurée que sa blessure ne se voyait point mais aperçut son petit sourire au moment de prononcer son allégeance et lui fit un clin d'œil à peine perceptible.

Vicomte, pour vos terres de Bretagne, je reçois votre allégeance et vous assure subsistance, justice et protection pour la durée de mon mandat.

et lui fit signe de se lever.

En ce matin un peu plus frai que les autres, Velden se trouvait en plein marché à Châteauroux, en quête d'un nouveau tapis. Hé bien oui, l'hiver arrivait à grands pas et il vaut mieux prévoir à l'avance surtout en ces temps de pénuries.
Il y en avait pour tous les gouts : des grands, des carrés...
Soudain son regard s'arrêta sur un tapis en particulier : l'objet de ses rêves, le plus parfait des ta... Il fût interrompu dans son instant de grande réflexion par un messager qui lui tendit un vélin.
La tentation était trop grande : il regarda le vélin puis le tapis... Vélin, tapis... Vélin,tapis... Arghhh !! C'est toujours dans ces moments là que... Il reconnu le sceau du Roy d'armes, prit le pli et le lu.
"à l'allégeance du fait de l'octroi nouveau de terres en Berry sur vôtre personne..."Reprise de la respiration."mes sincères hommages et au plaisir de vous voir ou lire."Reprise de la respiration de nouveau."sous le règne de nôtre bien aimé souverain le Roy Lévan III de Normandie"Souffle coupé..."Premier Maistre d'Hôtel".
Et là ! A ce moment précis ! Le tapis n'avait plus aucune espèce d'importance aux yeux du blondinet... Décidément ces blonds... Et de son côté, le marchand de tapis vit ses écus partir en direction de Bourges !

Velden arriva donc au château et fût conduit dans la salle du trône où l'attendait le Grand Chambellan de Fr... Heu non, la Duchesse Vroqu et le Roy d'armes.