Veramail - 28.II.1457 - C - TOP (Racket et bannissement)

Juge : Goisse
Procès instruit par : Zoyah

Accusé : Veramail
Accusation : Duché du Berry


Témoins :

• Accusation : Gilou12 (ne s'est pas présenté)

Sanction prononcée par la Cour :
6 jours de prison et renouvellement du bannissement



Minutes du procès :

Citation :

Acte d'accusation

****Procès opposant le Duché du Berry à Veramail, le 28 février 1457 ****


Madame la Juge,


Il est apparu aux services de police de la ville de Sancerre, représenté par sa mairesse Steffy19 que l'accusé, Messire Veramail aurait racketté Messire Gilou12.

Le délit s'est déroulé ente le 27 février 1457 sur une route entre Sancerre et Cosne.

L'accusé est un paysan domicilié à Montargis, Orléans

La victime est un paysan domicilié à Patay, Orléans

Les policiers qui ont recueilli le témoignage de la victime on rapidement reconnu Messire Veramail puisque ce dernier a déjà comparu devant nos tribunaux.

Voici leur rapport détaillé :

*dépose un dossier sur le pupitre du juge*



**********rapport de police***********

** I. Dépôt de plainte

https://2img.net/r/ihimizer/img709/8522/dptdeplaintegilou12.jpg

**** II. Verdict du précédent jugement

*La jeune juge avait écouté les témoignages très touchants des deux victimes ainsi que le réquisitoire de la procureur et a pu admirer le courage de ce bandit qui ne s'est pas présenté dans ces lieux ce qui aggrave encore plus son cas déjà bien dans le rouge. Goisse avait pris sa décision et elle se leva donc pour rendre son verdict.*

Voici donc le dernier cas de la petite bande de comique, je vous reconnais donc également coupable de cet acte malveillant et vous condamne à:

- Une amende de 100 écus
- Un séjour de 3 jours dans les geôles berrichonnes
- Ainsi qu'un bannissement de 3 mois du Berry.

Dura lex, sed lex!


*************************************************************


De ce fait, l'accusé a transgressé la loi suivante :

Extrait de loi :

"Le brigandage avec ou sans violence n'est pas toléré en territoire berrichon. Les contrevenants seront poursuivis pour Trouble à l'Ordre Public. (Loi faite sous Josybabas le 27 juillet 1454)"


A cet effet, je vous demande de reconnaître Messire Veramail coupable de Trouble à l'Ordre Public.


Je rappelle que le prévenu possède des droits :

I.
Rester en liberté jusqu'à la fin du procès, seulement si l'accusé n'est pas déjà sous le coup d'une condamnation précédente et purge déjà une peine. Auquel cas, ses geôliers le conduiront au tribunal afin qu'il puisse se défendre s'il le souhaite.

II.
Se faire représenter, à titre gracieux, par un des avocats membre du cabinet les Avocats du Dragon (http://forum.lesroyaumes.com/groupcp.php?g=1731&sid=myd2riKadLt5sOBDTPHSXQgCk)


Afin que justice soit rendue, Madame la Juge, je demande les peines suivantes :

- 6 jours de prison
- 3 mois de bannissement du Berry


Pour le Duc de Berry, Gilgalaad
Le 28 février 1457

Zoyah, Procureur du Berry

Citation :

Première plaidoirie de la défense

*Veramail finit par entrer à son tour, essoufflé et largement en retard à son procès. Il reprit son souffle un instant, puis s'exclama, irrité.*

Allons, allons ! Vous auriez put m'attendre avant de commencer ! J'ai dû déserter mon dernier procès pour ne pas mettre en danger mes compagnons, mais n'allez pas croire que je raterai une telle occasion de m'amuser si j'avais eus le choix !

En outre, sachez donc un peu ce que vous désirez ! Pour commencez vous me bannissez du Berry et je le quitte en bon gentilhomme et ensuite vous m'invitez à la petite fête que voici ! Vous avez bien de la chance que le procureur soit si mignonne, sans quoi vous auriez eus l'air bien sotte de condamner un fantôme caché dans la cambrousse où nul ne sait lire un journal et où vos gardes auraient eut grand peine à me traîner dans vos geôles !

En outre, quoi? Que pouvez vous bien attendre de moi en m'invitant ici? Que je vous donne de quoi aggraver mon cas? Je pense l'avoir déjà fait. M'excuser alors? Allons bon ! Je suis au courant du tort que je cause à mes victimes et de l'extrême frustration de voir anéanti un dur labeur par l'égoïste d'un homme. Oui, oui, j'étais un honnête homme il n'y a pas si longtemps et j'ai aussi été victime de brigandage, aussi je sais parfaitement ce que l'on éprouve dans ce genre de situation. Et alors, quoi ? Je le fais quand même ! Aussi ce n'est pas que ça ne me fait rien de piétiner ces voyageurs, mais vais-je m'excuser pour autant? Ce serait bien trop lâche ! En outre, si je cherchais à éviter la sanction, il y a bien longtemps que j'aurai filé ! Aussi n'est-il pas question que je m'excuse !

Peut être voulez vous que je vous dise aussi pourquoi je m'amuse à alléger les passants? Vous devez bien avoir du temps à perdre. Mais soit, c'est bien vous qui voyez, ma foi.

He bien, il n'y a pas grand chose à dire, ma foi. Je refuse simplement de vivre dans ce monde où chaque jour ressemble au précédent, à répéter chaque jour le même refrain ; se lever, travailler toute la sainte journée et dormir au plus vite pour mieux travailler demain. Comment peut-on se dire vivant en suivant un tel rythme?

Voyez vous, lorsque nous avons croqué la pomme, nous avons croqué la connaissance. Cependant, nous avons agit contre le volonté du Ciel, ce qui signifie que nous n'avons pas été conçus pour vivre en supportant la connaissance.

Maintenant, qu'importe l'animal que vous observez, il agira toujours pour sa survie, mais aussi pour son bien être, son bonheur. Or, ils agissent tel que le très haut leur a dit d'agir ... Et pourquoi ceci ne serait pas valable pour l'homme? Si c'est le cas, puisque l'homme s'est éloigné de cette ligne de conduite divine censée conduire à sa sécurité et à son bonheur, et puisqu'il assure d'autant mieux sa sécurité, c'est qu'il a réalisé un grave compromis sur quelque chose qui semblait avoir plus de valeur pour le Très Haut. Son bonheur, peut être?

Alors, voilà ! Voici pourquoi je suis devenu un "méchant homme". Parce que plutôt que d'agir chaque jour comme une roue de moulin dans cette monotonie ronronnante que j'évoquais à l'instant, j'ai préféré vivre, dans l'espoir que ceci me conduira à un bonheur véridique. Cependant, puisque je n'ai jamais appris à survivre sans travailler, le vol est pour l'instant la seule option que je possède.

Enfin, je suppose qu'il est de bon ton de se défendre. Je serai bien tenté de dire "je suis coupable, il n'y a rien d'autre à dire", mais il est vrai que personne n'aime être chouchouté par vos enfants de coeur qui renverseraient un cheval d'une tape amicale. Surtout lorsque l'on se considère innocent.

En effet, un collègue s'est occupé de notre ami avant moi et, bien que je ne cache pas que je comptais lui prendre tout ce qu'il avait, Gilou12 ne possédait plus rien. Il n'y a donc pas eut vol.

En outre, il ne s'est pas défendu. Il m'a laissé le fouiller sans rien dire. Il n'y a donc pas eut violence.

Puisqu'il n'y a eut ni violence ni vol, je considère qu'il n'y a pas eut brigandage, et donc que je suis innocent de ce que l'on m'accuse. Mais, bha ! Vous pouvez bien me condamner par avance, après tout.

Citation :

Réquisitoire de l'accusation

**Un léger sourire se traça sur le visage d�albâtre de la proc lorsque l�accusé pénétra dans la cour de justice en s�offensant qu�on ne l�ait pas attendu. Décidément, les accusés étaient pleins de surprises ces temps-ci. La plaidoirie dura un long moment. Instant que la jeune femme mis à profit afin de rédiger quelques missives. Elle n�avait de cesse de jeter des coups d��il inquiets vers la porte. S�il y avait une chose qui l�exaspérait encore plus que l�impertinence ou les insultes de certains accusés, c�était bien le mutisme soudain et l�absence des victimes. Ils accourraient souvent au poste de police en vociférant qu�Untel les avait dépouillé, un dossier était ouvert, les patrouilles envoyées aux 4 coins du Berry et quand par bonheur on mettait la main sur le malandrin, la victime avait disparue en omettant de laisser un témoignage complet�humpf�.et là c�était visiblement le cas. La procureur qui écoutait d�une oreille l�accusé, lui adressant un ravissant sourire lorsqu�il évoqua sa « mignonne personne », noircissait donc le vélin. Elle en était à sa troisième missive� Les pigeons allaient et venaient dans le tribunal�
Et enfin, un des volatiles lui ramena la réponse escomptée�enfin presque�la jeune femme se leva **


Madame la juge,

Je joints ce témoignage de la victime qui ne peut être présent ce jour.
https://i.servimg.com/u/f68/12/38/19/72/gilou10.jpg

* la proc déplia le pli et en fit la lecture avant de le déposer sur le dossier de Véramail*

« c'est vrai qu'il etais 2

lequel m'as voler je ne sais pas

mais j'ai perdu 15 ecus que je ne reverrais jamais

donc il est coupable d'avoir essayer


gilou »

Entendez, madame la Juge,�il est coupable d�avoir essayé !

La victime est dans le vrai !

Le brigandage, qu�il se soit soldé par un échec ou une simple tentative est interdit en Berry.
Peu importe que la victime n�ait rien eu sur elle au moment où l�accusé lui est tombé dessus,
Peu importe qu�il ne l�ait pas molesté,
Le brigandage est interdit en Berry, cela dit bien ce que ça veux dire.

*la proc se tourna vers l�accusé*

Ensuite, pour en revenir à votre bannissement�il tenait qu�à vous de partir sans brigander�
On vous sommes de déguerpir afin de respecter le verdict de votre précédent jugement et vous ne trouvez rien de mieux que de le faire en attaquant les voyageurs.

Votre bannissement est levé le temps de votre procès et celui que vous purgiez votre peine si le juge en décide d�une, mais ensuite il sera de nouveau effectif et il vous faudra partir�.et sans brigander.


*la jeune femme fit de nouveau face à la juge*

Madame la juge,

Remarquez bien que l�accusé ne nie nullement avoir racketté messire Gilou12.
A cet effet, je demande à ce que vous le reconnaissiez coupable de Trouble à l�Ordre Public et maintiens ma peine de
- 6 jours de prison
- et une prolongation de 3 mois de bannissement du Berry s�ajoutant à celle déjà en cours et qui prendra effet 48h00 après la sortie de prison de l�accusé.
Après et en respect des procédures berrichonnes, son signalement sera donné à nos armées qui auront ordre de tirer à vue si le triste sire pose un pied en Berry.

Merci de m�avoir écouté

*la proc retourna s�asseoir*

Citation :

Dernière plaidoirie de la défense

La personne intéressée ne s'est pas manifestée.

Citation :

Verdict de la Cour

Tiens donc... encore un récidiviste... Et bien je vais me dépêcher pour prendre congé de vous messire Veramail. Comptez sur moi pour épargner le Berry de votre présence pour encore 3 mois de plus.

Je vous condamne à 6 jours de prison ainsi qu'un bannissement à dater de ce jours.

Dura lex, sed lex.

Fais à Bourges le huitième jour du mois de mars de l'an de Pâques 1457