présentation !!

Villiers. Villiers, c’était le domestique que tout le monde espérait n’avoir jamais à son service un jour. Petit, gras, les cheveux éparses et l’hygienne douteuse, tel était le bonhomme âgé d’une cinquantaine d’années. Il était attaché au Castel de Bourges depuis tellement longtemps que personne ne se rappelait son arrivée au château. D’ailleurs, on ne se souvenait même pas qu’il existait…comment les bâmer.

Donc, Villiers revenait des cuisines, où il s’était baffré comme cochon et avait pincé quelques paire de fesses charnues avant de se faire chasser par le Maistre Queux. La panse bien remplie, il se curait laborieusement les dents en se prommenant dans les couloirs, tâchant de se trouver de quoi ne pas s’occuper. Villiers était passé maitre dans l’art de passer inaperçu. Même le Duc, qui avait pourtant l’œil pour repérer les serviteurs tire-au-flanc que Sa Grasce considérait comme une dépense inutile, ne l’avait jamais croisé jusque là.

Le bonhomme traversait le Hall d’entrée et se dirigeait vers le dehors afin d’aller soulager une envie toute naturelle et d’aller ensuite roupiller sur une meule de paille dans les écuries. A peine eut-il poser sa main sur la poignée de porte qu’un BAM ! BAM ! BAM ! se fit entendre. Norf ! En vlà des manières. Presque hésitant à ouvrir, Villiers se décida finalement craignant qu’un tel ramdam n’attire quelques conseillers ou autre.

Le serviteur se trouva nez à nez avec une femme qu’il ne lui semblait pas connaître. Ce n’était pas une de ses conquêtes d’un soir, ça c’est sûr. Elle était bien trop bruyante. Puis la femme ouvrit la bouche. Heiiinnn ?! C’est à moi qu’elle cause celle-là ! La mairesse de quoi ?! voir le Duc ?! Il en revenait pas le Villiers, voilà qu’on le prenait pour un valet et…ben, en fait c’était normal, il en était un. A force de ne rien faire de ses journées, il avait fini par l’oublier. Bon, fallait bien qu’il gagne sa pitence, il pouvait bien œuvrer un jour dans l’année.

Bien le Bonjour, ma Bonne dam’…et bienvenue au château…posez-donc votre gros séant…euh…asseillez vous donc là ! montrant un banc d’un geste désinvolte.

J’vais dire à sa Grasce que vous voulez le voir ! il en sera content chui sûr !... laissant Nokomis s’installer sur le banc, Villiers se dirigea vers le bureau du Duc afin de lui faire part de la petite visite surprise.