Novembre 1465 - Anoblissement de Godefroy

Godefroy avait revêtu ses plus beaux atours. Des braies impeccables, une chemise propre, une cape rouge et un couvre chef à plumes... Il se sentait ridicule. Il espérait que le cérémonie ne s'éternise pas afin de remettre ses vêtements de combat en cuir souple et sa cote de maille.
L'épée au coté, le baudrier éclatant d'un jaune poussin, il avait pourtant fière allure... Mais il n'aimait pas les cérémonies et détestait les salamalecs.
Il avait fait l'effort car il gardait en grande estime Rubein, un vrai serviteur du Duché et il se devait, après l'honneur que son ami lui faisait d'être un peu urbain...

Il attendit dignement que son futur suzerain arrive.

Le Duc entra a son tour dans cette nouvelle salle et se dit faudra penser a établir des plans du château sinon un jour ou l'autre on va finir par se perdre on a un édifice fort complexe .

Ravis de vous revoir notre héraut q'il salue avec plaisir ainsi que le Duc et la Vicomtesse et enfin il finit par son capitaine q'il trouve fort bien vêtu même s'il a l'impression q'il ne cesse de danser comme pour s'en débarrasser.

Il s'assoit et attend tranquillement que messire Godefroy devienne vassal

Le Duc entra. Godefroy rectifia sa position qu'il considérait à tort un peu nonchalante. Mais bon ...vieux réflexe de militaire lorsqu'une autorité pénètre dans une pièce.

Mes devoirs vostre Grasce

Il salua tout le monde et laissa le groupe échanger quelques mots, avant de commencer.

"Chers amis, soyez les bienvenus à cette cérémonie d'anoblissement. Je m'excuse d'avance de vous imposer de nouveau le protocole, mais hélas ! Je suis un homme droit !"

Il sourit, amusé, puis reprit.

"Nous sommes réunis ce jour pour honorer la demande de Sa Grâsce Rubein de Stein, qui a décidé de prendre comme vassale notre Capitaine bien connu Godefroy.

Voici le déroulement prévu de cette cérémonie : dans un premier temps, je vais appeler le futur vassal et je laisserai la parole à Sa Grâsce Rubein afin qu'il fasse part, s'il le souhaite, des raisons de son choix. Le futur suzerain demandera ensuite de façon explicite à son futur vassal si il accepte de se lier à lui ; si ce dernier accepte, il devra alors s'avancer, tête nue et désarmée, mettre genou à terre devant lui et lui jurer respect et fidélité, conseil, aide et service armé. Cela pourra éventuellement se faire en latin, par les mots obsequium, consilium et auxilium.
En retour, si Sa Grâsce Rubein accepte cela, il promet à son futur vassal protection, subsistance et justice. Il le relève et scelle l'allégeance par une accolade ou un baiser vassalique, s'il le souhaite. Egalement, il peut ceindre la tête de son nouveau vassal de la couronne correspondant à son rang ; il est aussi possible que le suzerain remette à son vassal un présent symbolisant le fief qu'il lui confie, comme par exemple un petit sachet de terre provenant de la Seigneurie octroyée.

Une fois cela terminé, je remettrai ses armes au nouveau Seigneur : son blason et son étendard, et je lirai le contreseing officiel qui sera publié en Hérauderie de Berry."

Une courte pause, histoire que tout le monde imprime.

"Bien, si tout est clair, nous pouvons commencer. Que s'avance Godefroy."

Il tourne la tête vers Rubein et lui sourit, lui laissant la parole.

Lorsque Godefroy était troublé, il tentait camoufler son émoi. Il baissait la tête, avait les yeux fixes et seul, un petit rictus que l'on pouvait observer si l'on était attentif, trahissait son embarras. Il se sentais gêné lorsque l'on parlait de lui avec éloges. Là, c'était bien le cas et son rictus était un peu plus prononcé qu'à l'habitude.
Il déposa doucement son baudrier et son épée, se décoiffa et mit un genoux à terre. Il énonça d'une voix claire :

Je jure respect et fidélité, conseil, aide et service armé à sa grasce Rubein, mon suzerain.

Obsequium, consilium et auxilium !

Godefroy était très ému.
Il attendait avec impatience l'intervention du Héraut...

Il écoute l'échange de serment puis, lorsque c'est à son tour de prendre la parole, il se tourne vers Godefroy.

"Sire Godefroy, vous voici à présent Seigneur de Marseuvre. Voici l'oriflamme dont les couleurs vous représenteront."



Lui laissant un instant pour admirer les couleurs du fief, il poursuivit :

"Je vais à présent lire le contreseing officiel qui sera publié en Hérauderie de Berry."

Citation :

Moi, Aureliano Bolognese, Héraut du Berry, je fais savoir :

Que conformément aux coutumes et textes héraldiques berrichons, je fais acte de la demande de Rubein de Stein*, duc de Mareuil & seigneur d'Ardentes, quant à l'octroi d'un fief issu de mérite sur ses terres de Mareuil à Godefroy*.

Qu'après recherches héraldiques dûment entérinées, le fief de Marseuvre est bien fief mouvant du duché de Mareuil ;
Qu'après consultation des registres et armoriaux, l'écu se référant au dict fief est ainsi décrit : « D'argent à la meule de moulin, surmontée de deux têtes de lion arrachées, le tout de gueules », soit, après dessin :

En conséquence, Godefroy se voit octroyer le fief issu de mérite de Marseuvre.
Le présent acte, une fois publié, atteste de l'échange de serment vassalique entre le suzerain et sa vassale, qui peut à présent se prévaloir des rang et titre liés au fief de Marseuvre.

Faict et scellé à Bourges, le 20 novembre 1465.

[* IG : Rubein ; Messire_godefroy]

Il lui sourit.

"Félicitations !

Il vous faudra à présent faire honneur à votre nouvelle condition : vous avez des droits, mais vous avez aussi des devoirs. Celui, en premier, de respecter le serment que vous venez de prononcer, comme votre suzerain devra respecter le sien. Celui de vous faire connaître sous votre titre, comme Seigneur de Marseuvre, et de porter le blason de votre fief afin de vous faire reconnaître dans la ville comme sur les champs de bataille ou les lices de joutes.
Vous avez aussi des droits : celui d'avoir vos propres sceaux, celui d'avoir votre cry, votre devise, celui d'inscrire votre lignée comme une lignée noble. Pour tout cela, je vous conseille de venir me voir dès que vous le voudrez dans les bureaux de cette Hérauderie.

Si vous avez des questions, vous serez également le bienvenu."

Godefroy sourit timidement. Le Duc lui faisait un grand honneur. Il regarda Rubein dans les yeux et élargit son sourire :
Soyez sur, vostre Grasce, de mon éternelle et indéfectible loyauté !

Puis s'adressant au maître de cérémonie :
Merci messire Héraut pour cette belle et émouvante cérémonie, je ne manquerait pas de venir quérir votre conseil !

Le Duc s'approche a son tour du Capitaine pour le féliciter

Je suis revis d'avoir un nouveau seigneur parmi nous, soyez en fier car vous le méritez et prenez soin de vous