[RP] : Arrivée de deux visiteurs de Noirlac

nouveau sujet Nombre de messages : 2 Date d'inscription : 20/07/2010

A peine une journée séparait l'Abbaye de Noirlac de la capitale temporelle berrichonne.
Partis très tôt le matin, ils avaient passé une bonne partie de la journée à voyager, s'octroyant quelques pauses pour manger et boire ; par cette chaleur il fallait veiller à ne point oublier.

C'était la première fois qu'ils voyageaient ensemble ; oh ils n'eurent pas du mal à trouver des sujets de conversation, la médecine, l'abbaye, leur vie passé.
Le Frère Doyen éprouvait pour Mère Eloin un profond respect ; sous ses aspects si distants, il la savait à l'écoute et toujours prête à rendre service.

Et c'est d'ailleurs, à cette fin plus globale qu'ils avaient décidé de venir à l'université afin d'y rencontrer le recteur.

Habitué aux contacts, Uriel arriva en vue de l'université et se présenta.

Le bon jour, je suis le Frère Uriel, Doyen de l'Abbaye de Noirlac.
Nous sommes venus céans, avec Mère Eloin afin de rencontrer le recteur de l'université.

Pourriez-vous lui demander de nous accorder audience ?

Le Premier Archidiacre de Trèves patienta quelques instants, tout en observant l'architecture.

Le voyage fut fort agréable, en compagnie du frère doyen, homme resté simple et humble maugré les nombreux titres de noblesses qui estoient les siens depuys son mariage.

Leur relation, basée sur le respect et la mutuelle estime de l'aultre, leur permit d'agresmenter les lieues de ceste excursion de diverses discussions, toutes enrichissantes.

A l'arrivée devant le castel abritant le pouvoir ducal du duché sur lequel estoient situées les terres de leur si chesre abbaye, la moniale sentit un frisson luy parcourir l'eschine.
Le souvenir de discussions avortées avec feu le frère Horvy, puys la houleuse discussion qu'ils eurent a la porte du castel luy revinrent en mesmoyre.

Le doyen prit les devants et entreprit de les presenter, ce qui luy layssa le temps de reprendre ce visage impassible qui la faisoit souvent passer pour femme hautaine et insensible.
Elle se contenta juste d'incliner la teste en guise de salut lorsque frère Uriel mentionna son nom, et son regard prit la mesme direction que celuy de son compagnon de voyage.

L'habileté des bastissseurs m'estonnera toujours... Se surprit-elle a murmurer, ses prunelles tournées vers le plafond sculpté.

On avait averti Gilberg de l'arrivée de visiteurs en l'Université. En cette période où même les professeurs se faisaient rares, il était étonné que des étrangers viennent se présenter.
Quelles que puissent être ses obligations, il cessa donc son travail et se dirigea vers l'entrée, où patientaient les deux cisterciens.

Bienvenue en ces lieux. Le recteur de l'Université, Dame Ysabeau, est actuellement en vos murs de Noirlac ; peut-être l'avez-vous croisée avant de venir ici ?

Quant à moi, j'assure présentement l'intérim du rectorat.

S'avisant que ses interlocuteurs devaient patienter depuis quelque temps déjà...

Mais je vous en prie, entrez donc, asseyez-vous et délassez-vous de la route.

*Montrant une petite salle attenante*

Or donc, disais-je, je suis Gilberg, ancien Recteur de l'Université, et aujourd'hui Recteur intérimaire. Que pouvons-nous pour vous ?

nouveau sujet Nombre de messages : 2 Date d'inscription : 20/07/2010

Tant leur voyage avait été agréable, tant à leur arrivée au castel, la mine de soeur eloin se faisait plus crispée.
Probablement de mauvais souvenirs de l'époque où "le gros" - comme il s'appelait lui-même - sévissait en ces lieux.
Mais tout cela était du passé, et de sinistre mémoire, il espérait que des événements de ce style, tels les ragots qu'il avait colporté à Noirlac, ne se produiraient plus.
A force de vouloir trop hurler, parfois, on se desservait.

Il leva aussi les yeux vers le plafond, quel besoin y avait-il d'aller les sculpter ? Un simple toit suffisait pour s'abriter, il ne fallait pas une oeuvre d'art.

L'on fit rapidement prévenir un homme qui se présenta comme étant le recteur, duquel on leur avait confirmé le nom.
Il était évident que la moniale et l'oblat avaient pris leurs renseignements avant de venir, histoire de ne pas se retrouver là comme deux paysans en pleine ville.
Et puisque l'homme était vicomte, autant l'appeler par son titre.

Salutation, votre Grandeur, merci de nous recevoir si promptement.
Comme on vous l'a sans doute annoncé, nous sommes Mère Eloin et Frère Uriel, membres du Chapitre de Noirlac et professeurs Res Parendo.

J'ai de fait peut être vu Dame Ysabeau mais je n'ai hélas pas eu l'heur de lui être présenté.

Ils suivirent alors l'homme, fort avenant, en une salle d'attente ; ils s'installèrent donc.

Et bien ... voici le sujet qui nous amène.
Vous savez sans doute que l'Abbaye de Noirlac dispense des cours en aristotélisme, en diplomatie romaine et bien entendu, la pastorale.
Il se trouve que nous ... enfin principalement Mère Eloin, a développé un cursus médical avancé pour permettre aux érudits de parfaire leur connaissances.

Je ne doute en aucune manière de la qualité des cours qui sont donnés à l'université de Bourges, car la théorie doit être bien intéressante.
En ce qui nous concerne, nous avons davantage mis l'accent sur l'aspect pratique.

Il fit une courte pause, histoire de laisser au recteur le temps d'assimiler les détails.

Ainsi donc, en tant qu'établissement Berrichon, il était de la moindre des politesses que nous venions vous en parler, vous qui représentez l'université - et dans une certaine mesure la faculté de médecine - dans tout le Berry.
C'est donc dans une démarche informative et en toute transparence que nous sommes venus vous parler de ce projet.

Concernant les cours, plus précisément, Mère Eloin pourra vous en parler bien mieux que moi.

De nouveau elle resta silencieuse lors des présentations au recteur, se contentant de saluer l'homme d'une inclinaison de la teste, avant de le suivre dans la petite piesce.

La moniale s'assit sur une chaise, opina du chef en oyant l'entrée en matiesre du frère doyen, et prit le relays lorsqu'iceluy se tut.

Sachez qu'il n'est point dans nos intentions de concurrencer l'université de Bourges, nous pensons plutost apporter un complesment aux estudes In Gratibus que peuvent suivre les estudiants en médecine du duché de Berry.

Nous pourrions fort bien envisager que les estudiants berrichons, s'ils apportent une preuve qu'ils résident bien en ce duché, soient prioritaires pour suivre le cursus de médecine que nostre abbaye a mis en place.

Le cursus en luy-mesme se divise en trois parties, dont une seule est achevée pour le moment, et sera ouverte au public si nous obtenons vostre accord.

Se saisissant de la pochette de tissu renforcée de cuir qu'elle portoit en bandouliesre, Eloin en tira deux parchemins, et tendit le premier au recteur.

Citation :

Sommaire du cursus principal

I

II

III

IV

V

VI

VII

VIII

IX

X

XI

XII

Voici le sommaire du cursus principal, celuy qui donnera accès au diplosme de médecin.

Viendront ensuite deux aultres cursus, qui seront axés sur l'herboristerie et la chirurgie, restant pour le moment au stade de projet par manque de temps...

La Grande Prieuse de l'ordre cistercien estala le second parchemin non loin du premier.

Citation :

Cursus médical
Séminaire Sainct Benoist
Abbaye Cistercienne Sainct Arnvald de Noirlac

[RP] : Arrivée de deux visiteurs de Noirlac Mini_090910044643818336

Vous avez choisi d’estudier le cursus médical, et nous vous en remercions. Nous verrons, à travers plusieurs leçons, les bases de la médecine de nostre époque, les bases à cognoistre qui vous seront enseigné de manière individuelle, par des questions sur des textes, et des exercices pratiques qui auront lieu en groupe dans différents lieux de l’Abbaye, afin que de rendre l’enseignement plus agréable.

Voici tout d’abord une approche de la médecine telle que nous la connaissons à ce jour :

Citation :

La médecine fut divisée en trois parties : l’une guérissait par le régime, l’autre par les médicaments et la troisième, par le secours de la main. Les Grecs appelèrent la première diététique, la seconde pharmaceutique et la troisième chirurgique. C’est dans la partie qui guérit par l’alimentation que l’on trouve les auteurs les plus célèbres, qui, pour porter leur art à un plus haut point de perfection, entreprirent de connaître la nature même des choses, persuadés que, sans cette connaissance, la médecine était incomplète et de peu de ressource

.

Ainsi parle Celse, auteur latin du premier siècle de nostre ère qui écrivit un vaste traité de médecine. Sa conception de la médecine est toujours la mesme de nos jours, de nombreux médecins la suivent encore.

La diététique intervient au quotidien du malade et du médicastre, puisqu’elle prend en compte non seulement les aliments, mais également des actes thérapeutiques variés tels que les bains, le sommeil, la qualité des lieux de vie et du climat, la pratique des jeux, de la danse, du coït ou de la chasse. C’est l’art de maintenir ou de rétablir la santé.

La pharmaceutique s’impose lorsque la diététique ne suffit point à la guérison du patient. Elle est composé de remèdes minéraux, animaux et surtout végétaux, c’est la cognoissance des herbes médicinales et aultres plantes qui est ici indispensable. On nomme également la pharmaceutique « herberie », autrement dict science des herbes et de la nature.

La chirurgique, pour les affections graves et les traumatismes, nécessitant des interventions en ouvrant le corps pour en soigner l’intérieur. Ce que l’on appelle « l’art du travail de la main » se pratique par des personnes soucieuses du bien-estre et de la souffrance de leurs patients. Un chirurgien a des techniques particulières pour exercer son art, il utilise des outils propres et des plantes nécessaires à l’analgésie et l’anesthésie.

Dîtes-moy tout d’abord pourquoi vous souhaitez estre médecin, et quelles sont vos motivations pour exercer ce mestier ?
Rejoindrez-vous une guilde après vostre enseignement, afin que de partager vos connaissances avec vos homologues ?

Et voici le premier cours du cursus principal. Il présente le cursus et informe le futur médecin de ce qui l'attend au fil des cours, et permet de nouer le contact avec l'estudiant.

Nous avons également collecté nombre d'ouvrages traistant de la question mesdicinale, que nous gardons prescieusement au seing de la bibliothesque Saincte Illinda, je suys mesme parvenue a constituer un herbier comportant nombre d'informations sur les plantes de nostre monde...

Et la cistercienne se tut, layssant tout loisir au recteur de leur poser ses questions.

» Cérémonie d'été à Noirlac
» Annonce de Noirlac
» Lettre Officiel de Noirlac
» message de noirlac au Berry menacé
» message de Noirlac au Berry menacé